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BARRANCA
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"Quand on vient de la mer, on retourne à la mer. Quand on vient de la plage, on n'oublie jamais le rivage. On a toujours un bout de plage dans un coin de la tête. Il surgit comme ça, au détour d'un cafard."  

L'auteur

Extrait de Barranca
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Ouvrages de Michel Berberian
​• Les Intervalles irréguliers – Essai
• Décroissant au petit déjeuner – Poèmes
• Amalgame – Poèmes
• Long nez, bien né - Texte Michel Berberian, dessins de Jean-Marie Mémin.
• Goodbye Cuba – Photographies. 2013
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​Michel BERBERIAN est écrivain, photographe, poète et peintre. Il est né à Alexandrie dans une famille d’artistes et d’antiquaires. Toute son œuvre reflète autant de façons d’exprimer une souffrance particulière, celle de l’aliénation que nous subissons tous actuellement ; une aliénation qui, contrairement aux dictatures, est moins à l’extérieur qu’à l’intérieur de nous. Il vit et travail près d’Uzès, dans le Gard.
L’interview de Michel Berberian

Florence Idczak : Bonjour, vous êtes photographe, poète, peintre, pourquoi l’écriture ?
 
Michel Berberian. L’écriture me suit depuis toujours, bien que ce ne soit pas l’objet principal de mon expression. Déjà adolescent, autour de 16-18 ans, j’ai commencé à  écrire des poèmes, des textes qui n’étaient pas encore des romans. Avec Barranca, c’est la première fois que je m’attaque à quelque chose de beaucoup plus important, de beaucoup plus dense, avec une véritable intrigue.
Par ma culture familiale, j’étais plutôt orienté vers les images : la photo et la peinture. Mes parents avaient une galerie de tableaux. J’ai toujours été fasciné, obsédé par les images. Il y en avait beaucoup dans l’appartement familial.
Bien que j’ai toujours écrit, l’écriture n’a jamais été ma priorité, j’en avais presque honte dans cette famille tournée vers les objets d’arts et la peinture. Pourtant j’ai toujours aimé raconter ce que je ressentais et par là, raconter des histoires.
 
FI. Vous avez été publicitaire pendant de nombreuses années, vous avez donc une grande expérience du langage, vous aimez « triturer » les mots.
 
MB. Je me suis orienté vers la communication par nécessité. Pour gagner ma vie. J’étais complètement autodidacte, j’ai adoré mon métier. J’ai travaillé avec beaucoup de passion,  pour trouver des concepts, utiliser les images, les mots. J’étais très à l’aise dans cette fonction (Michel Berberian a été directeur de création dans sa propre agence de publicité)
Mais toutes ces créations étaient essentiellement des travaux de commande, avec des objectifs commerciaux.  Donc une création contrainte. J’écrivais pendant le peu de temps libre que me laissait l’agence. On peut donc dire que je n’ai jamais lâché les mots.
Mon travail de publicitaire a pris beaucoup de place dans ma vie, ce  qui m’a d’ailleurs énormément apporté : les campagnes de publicité, c’est des slogans, une idée forte, cela nécessite de condenser les expressions, de trouver en quelques mots ce qui va représenter l’ensemble d’une campagne. Si la poésie m’a sans doute énormément aidé dans ce domaine, ce travail m’a beaucoup apporté en retour. Il m’a  permis d’acquérir une précieuse technique de concentration, pour me placer au cœur d’un sujet en quelques heures, voire en quelques minutes. Parce qu’il fallait produire, aller vite. Or, cette technique m’est toujours  aussi précieuse. Que ce soit pour la peinture, comme pour l’écriture. Avec la liberté en plus !
 
FI. Pouvez-vous nous dire ce qui vous a poussé à écrire BARRANCA ?
 
MB. L’écriture de Barranca s’est faite en deux parties. Tout d’abord, j’avais un ensemble de textes écrits à différentes périodes de ma vie. Des textes importants que j’avais eu besoin  d’exprimer, mais qui ne constituaient pas une suite logique. Puis j’ai eu la chance de rencontrer quelqu’un qui a lu ces extraits et qui m’a véritablement poussé, encouragé à reprendre ces morceaux pour les retravailler.
J’avais prévu de faire ce travail plus tard lorsque j’en aurais davantage le temps. Cela me paraissait un travail colossal et je pensais même ne jamais y arriver. Les encouragements ont été plus convaincants
J’ai donc repris l’écriture de Barranca, j’ai peaufiné le texte, redonné une logique à l’histoire, retravaillé les écritures que je trouvais très émouvantes, motivantes.
Le fil était là. La trame de l’histoire aussi. Il m’a fallu l’articuler et lui donner un véritable corps.  Ce qui m’a pris une grande partie de l’année 2016, avec un très gros travail sur l’hiver 2016-2017
 
FI. Comment qualifier en une seule idée, un seul mot, BARRANCA aux multiples entrées : politique, sociale, érotique, philosophique et romanesque ?
MB. Moi, je dis « déjanté », car Barranca l’est sur plusieurs plans : la vie que mène Victor, le héros, en France et la vie qu’il va trouver là-bas, dans le sud des États Unis, au sein d’une petite communauté d’étudiants marginaux.
Victor part d’une banlieue de la région parisienne ; dès son arrivée aux états unis, il va se retrouver littéralement projeté dans un univers totalement étranger à lui.
« Déjanté », car les gens qu’il va rencontrer le sont complètement. BARRANCA se déroule en 1969. C’est une Amérique en pleine révolution culturelle. Le « Flower power » par exemple, la révolution est dans les universités. Victor découvre ce monde en véritable folie, où l’espoir fou de changer le monde se mêle à la musique et à la défonce.
Victor découvre un univers dont on ne soupçonnait même pas l’existence à cette époque-là, en France où les mouvements de soixante huit étaient beaucoup plus politisés. C’est toute la discussion qui s’en suivra avec sa compagne Romane, au début de son aventure.
Et enfin, « déjanté », car l’aventure à laquelle il va être mêlé, est, elle-même une histoire complètement incroyable du point de vue de l’intrigue. Ce petit groupe va utiliser une arme incroyable qui est le sexe mais sous une forme très particulière, dans son combat contre la municipalité corrompue de Santa Clara…
FI. BARRANCA est-il un plaidoyer ?
MB. Je ne dirais pas plaidoyer, car je ne défends aucune cause, si ce n’est la liberté individuelle. J’essaie de montrer qu’il y a une autre vie possible, un monde « moins con », une façon de vivre qui serait une formidable ouverture au monde pour chaque individu. Nous en avons les moyens aujourd’hui. C’est, en quelque sorte un combat contre des valeurs anciennes, une façon de penser différente, sans toutefois être accablé, battu d’avance.  Plus qu’un plaidoyer, Barranca est une formidable chanson vers la liberté, vers l’envie d’accepter les différences.
FI. Quel regard portez-vous sur la condition humaine ? Diriez-vous que BARRANCA  est plutôt pessimiste ?
MB Ma vision est certainement pessimiste. Chaque période de l’histoire est porteuse d’un pessimisme particulier.
Le pessimisme de la fin des années 60, n’est absolument pas le même que celui des années 2000 ou 2017. Le pessimisme est intrinsèque à l’être humain, à sa condition, à sa position dans le temps. Le pessimisme que porte BARRANCA existe tout autant, en particulier sur la fin probable de l’humanité. Mais il donne la force de montrer qu’il existe autre chose, par exemple, face à un establishment qui ne veut rien changer pour sauvegarder des intérêts partisans et politiques. Face à un monde qui ne veut rien changer, par peur ou par intérêt, par peur de la mort qui finit tout de même par arriver, il y a une force, une jeunesse qui se dresse parce qu’elle a envie d’autre chose. Cette jeunesse est en guerre contre ce pessimisme-là.
Au delà de ces mouvements sporadiques, éternels et cycliques il y a dans BARRANCA, l’idée qu’il faut désormais accepter comme une réalité la fin de l’humanité. Notre fin programmée  comme une volonté inexprimée de l’espèce humaine. Accepter la fin de l’humanité comme la conséquence d’une volonté collective, aveugle certes, mais irrépressible, c’est, d’une certaine façon, un optimisme, puisqu'elle est voulue, même de façon inconsciente.
FI  Barranca serait donc représentatif d’une certaine époque ?
MB. Oui, la fin des années 60 et le début des années 70. Effectivement les choses étaient très différentes d’aujourd’hui. Elles l’étaient, non pas parce que l’époque était meilleure, c’est une vue de l’esprit. On pense à tort, qu’alors, tout allait bien parce que c’était les 30 glorieuses. Mais quand on écoute les chansons et les textes de l’époque, on comprend que nous étions tout aussi apeurés et pessimistes. Il y avait d’énormes menaces : la guerre froide, le rideau de fer, les deux blocs, la peur de la bombe atomique - Hiroshima n’était pas si loin - la guerre au Vietnam… La guerre d’Algérie. Il ne faut pas croire qu’il n’y avait rien, simplement à l’époque, personne n’avait encore essayé de résoudre la crise globalement. Cette génération a voulu y croire. Le fait d’essayer de la résoudre, tout au moins en partie, a ouvert de nouvelles portes. Mais on s’est aperçu que d’autres difficultés surgissaient dès qu’on en avait fini avec les premières. C’est une quête infinie, insoluble.
FI. Diriez-vous que Barranca est intemporel ?
MB. Oui, d’une certaine façon, car je pense que le mode de pensée des protagonistes est intemporel. Je pense qu’on pourrait tenir les mêmes discours aujourd’hui, mis à part le contexte spécifique de l’époque. C’est ce qui est intéressant, ce qu’on retrouve d’ailleurs quand on lit Céline ou John Fante.
Ce que dit Céline dans le « Voyage au bout de la nuit » écrit en 1935, on peut tout à fait le relire aujourd’hui et s’en émouvoir. Et ce qui me semble fondamental, c’est précisément que ces mots-là reviennent en permanence, on n’a jamais trouvé la solution et nous ne la trouverons jamais. 
​
FI. BARRANCA n’est pas encore édité, aurons-nous la chance de le trouver en librairie ? 

MB. J’adore les aventures personnelles, j’aime l’idée d’aller vers une nouvelle aventure avec Barranca, me mettre à nouveau en danger. J’aime le challenge de faire découvrir mon roman à beaucoup de gens. Je me sens libre. BARRANCA sera édité via les grands réseaux de distributions actuels, peut-être sans la distribution traditionnelle. On pourra le trouver partout en France, via Internet, les grands distributeurs et les réseaux sociaux. Actuellement je cherche le financement pour imprimer Barranca. C’est là où j’en suis aujourd’hui, via le site KissKissBanbank, (NDLR : site de souscription participative, sur lequel on peut retrouver la collecte pour Barranca : www.kisskissbankbank.com/fr/projects/barranca).
Les contreparties que je propose sont des œuvres personnelles. Des tirages originaux numérotés, des photographies. Par conséquent, je pense que c’est une aventure « gagnant-gagnant ».
Si je réussis ma collecte, ce qui n’est jamais gagné d’avance, Barranca devrait sortir en septembre 2017.
A partir de là, commencera une nouvelle aventure qui consistera à faire connaître Barranca le plus largement possible. Tous les donateurs auront Barranca et pourront donner leur avis sur notre site internet et en parler autour d’eux.
Parallèlement à cela, je ferai une action vers la presse et je communiquerai le plus possible pour que Barranca ne reste pas confidentiel.
La collecte se fait du 6 juin au 6 juillet prochain. Venez vite, Nous avons désormais peu de temps pour récolter la somme nécessaire pour que vive Barranca, soit 3 500€. Chaque minute compte, chaque euro est important.
C’est une formidable aventure, les contreparties sont à la hauteur des participations et en cas d’échec, chacun sera intégralement remboursé.
Parallèlement à la page Facebook de Barranca, j’ai créé un site internet sur lequel à terme, les gens pourront acheter le livre, mais il y aura également une version numérique et dès aujourd’hui, la possibilité d’une lecture libre, gratuite du livre complet sur le blog (http://www.foutoireditions.com).

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